Interview BFM Business : la protection du chef d’entreprise

Par Lily
Le 14 mars 2023

Nous sommes tous assurés sur nos biens personnels et nous oublions bien vite que le risque porte aussi sur notre emploi, notre entreprise et notre vie tout simplement. Prenons l’exemple du chef d’entreprise. 2,5M de chefs d’entreprise et de professions indépendantes ne protègent pas leur revenus ou leur famille s’il leur arrive quelque chose les empêchant de travailler : maladie, accident, décès. C’est assez paradoxal ! On dit souvent que gouverner c’est prévoir, et sur 4 millions de dirigeants seulement 1,5 million sont déjà couverts par un contrat de prévoyance. Sonia Elmlinger, directrice générale de Social Care Consulting, était justement sur BFM Business il y a quelques jours pour évoquer les dispositifs à mettre en place pour être bien protégé en tant que chef d’entreprise.

 

interview prevoyance chef d'entreprise

 

La première protection à mettre en place c’est un bon contrat de prévoyance individuelle

La prévoyance du chef d’entreprise ce sont des contrats d’assurances qui permettent de se protéger principalement en cas de décès, d’invalidité et d’arrêt de travail.

Elle viendra en complément des indemnités souvent insuffisantes du régime de prévoyance de base obligatoire auquel le chef d’entreprise est rattaché selon son activité ou son statut. Elle permettra ainsi le maintien du niveau de revenus et offrira un capital beaucoup plus important aux ayants droit en cas de décès pour couvrir les frais liés au décès et laisser à la famille de quoi se retourner.

En cas d’arrêt maladie par exemple, commerçants et artisans ont droit à des indemnités journalières mais qui sont plafonnées à 1690 € brut par mois. Ce qui est bien insuffisant dans la plupart des cas pour couvrir ses charges fixes personnelles et professionnelles.

Même constat en cas d’invalidité. Ils bénéficient d’une pension d’invalidité en fonction du degré de cette invalidité bien sûr. Mais elle reste plafonnée à 1099€ /mois pour une invalidité partielle et 1833€/mois pour une invalidité totale et définitive. Ce qui peut être insuffisant également.

En cas de décès, ce capital s’élèvera à 8 227 €, autant dire que c’est extrêmement faible surtout si on laisse derrière soi des enfants en bas âge.

A la décharge des chefs d’entreprises, le système de protection sociale est tellement complexe en France… Il existe une soixantaine de régimes de prévoyance et autant de particularités en fonction des diverses professions. C’est un vrai casse-tête ! Pas évident donc de savoir à quel point on sera couvert et de se rendre compte de la nécessité d’avoir une prévoyance complémentaire.

 

Quels sont les points de vigilance quand on choisit son contrat de prévoyance individuel?

Il y a 3 point de vigilance quand vous choisissez votre contrat :

  • les exclusions de garantie c’est à dire les cas entrainant le sinistre et pour lesquels l’assureur ne vous indemnisera pas. Cela peut être la pratique de certains sports, certains déplacements à l’international ou encore l’exclusion de certaines maladies par exemple.
  • le délai de carence pendant lequel l’assureur ne vous versera rien. Il faut donc vous poser la question de combien de temps vous pouvez tenir sans ce complément de revenus. Plus le délai sera court, plus votre cotisation sera élevée, c’est logique !
  • l’adéquation couverture/besoins. Il faut donc bien évaluer ses besoins.

Pour finir, il est indispensable que ces contrats de prévoyance soient vérifiés et mis à jour chaque année ou tous les 2 ans maximum.

 

Quels sont les dispositions complémentaires qui peuvent être mises en place pour protéger le chef d’entreprise?

Il y a d’autres dispositions complémentaires à mettre en place pour mieux se protéger :

  • La création d’une société, telle qu’une SAS, une SARL ou une SA, qui permettra de distinguer le patrimoine personnel du patrimoine professionnel.
  • La constitution d’une holding patrimoniale qui pourra permettre de regrouper les actifs du chef d’entreprise dans une structure juridique dédiée, tout en préservant son patrimoine personnel.
  • L’adoption du régime matrimonial de la séparation de biens qui pourra permettre de séparer le patrimoine personnel du chef d’entreprise de celui de son conjoint.
  • La garantie chômage du dirigeant

Le mieux c’est encore de demander conseil à des professionnels de la protection sociale comme Social Care Consulting !

N’hésitez donc pas à nous contacter directement pour discuter de votre situation.

En attendant, voici le replay !

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